Les Villes de Refuge, Leçon 122. Les Sondez des Adultes_

VERSET À MÉMORISER : "Vous vous établirez des villes qui soient pour vous des villes de refuge, où pourra s'enfuir le meurtrier qui aura tué quelqu'un involontairement" (Nombres 35:11).

 

TEXTE : Nombres 35:1-34

Dans le cadre de sa surveillance et de sa providence à D’égard des enfants d'Israël, Dieu ordonna aux onze tribus de fournir quarante-huit villes et banlieues aux Lévites. Six d'entre elles devaient être réservées comme villes de refuge où les meurtriers pourraient se cacher jusqu'à ce que leur sort soit déterminer. Cette disposition révèle l'intérêt, la compassion et la miséricorde de Dieu à l'égard de ceux qui ont commis un meurtre sans intention de nuire. Elle donnait au meurtrier la possibilité d'être protégé avant que le jugement ne soit prononcé.

Le fait que Dieu ait gracieusement prévu des villes de refuge pour sauver de la vengeance cruelle l'auteur d'un homicide involontaire donne une image claire du salut qu'un pécheur ne peut trouver qu'en Jésus-Christ. Il est le seul à pouvoir donner un véritable refuge à ceux qui courent vers lui dans une repentance sincère et dans la foi en son expiation. Par conséquent, les villes de refuge désignaient en fait Christ qui sauve de la colère de Dieu. Lorsque les pécheurs fuient la colère à venir et se réfugient en Jésus-Christ, ils reçoivent la vie éternelle au lieu de la damnation éternelle.

Notre texte se concentre sur l'offre de refuge, l'objectif des villes de refuge, les conditions d'admission dans l'une d'entre elles et les preuves requises pour la condamnation d'un meurtre.

 

1. L'ORDRE DE DONNER DES VILLES AUX LEVITES

Nombres 35:1-5; 18:20.24 Deutéronome 18:1,2 Josué 13:14,33,21:1,2; 2 Corinthiens 5:17; Luc 12:48; Hébreux 13:5; Exode 32:25-29.

 

Dieu a ordonné aux enfants d'Israël de donner des villes aux Lévites pour qu'ils y habitent et des banlieues pour que leurs animaux puissent y paitre. Ce commandement a été donné en prévision de l'installation des différentes tribus dans leur héritage dans la Terre promise. Chaque tribu devait donner des villes pour les lévites, afin que chaque tribu ait des lévites parmi elle. De cette manière, le ministère des lévites, celui d'enseigner la parole de Dieu au peuple, d'exercer le ministère dans le tabernacle et de s'occuper des offrandes quotidiennes serait réparti sur tout le territoire, de sorte que chaque Israélite puisse y avoir accès.

Les quarante-huit villes qui devaient être données par toutes les tribus d'Israël étaient basées sur la proportion de leur héritage. Il s'agit d'un principe scripturaire que Dieu attend de ses enfants lorsqu'ils donnent pour son œuvre. Chaque fois que Dieu nous accorde plus de ressources, il attend de nous que nous donnions en fonction de la proportion de notre bénédiction. Cela vaut non seulement pour nos biens, mais aussi pour notre temps, nos talents et notre savoir-faire. Les tribus qui avaient plus d'héritage devaient donner plus de villes, tandis que celles qui en avaient moins devaient donner moins (Luc 12:48).

De ce commandement, nous pouvons tirer les leçons suivantes.

Premièrement, le Seigneur voulait que les Lévites apprennent à dépendre de lui. En ne leur donnant aucun héritage parmi les enfants d'Israël, Dieu voulait que son peuple sache que la vie d'un homme ne se résume pas à l'abondance de ses biens. Ils devaient donc se contenter des choses que Dieu leur permettait d'avoir. Aujourd'hui encore, les croyants doivent se méfier du mal répandu de la convoitise et du matérialisme. Tout en travaillant dur, en priant et en croyant en Dieu pour de nouvelles percées, ils devraient se contenter de ce qu'ils ont actuellement. (Hébreux 13:5).

Deuxièmement, il était nécessaire de donner aux lévites la possibilité de se concentrer sur leur ministère d'attente et de service dans le tabernacle. Il s'agissait de les préserver des distractions inutiles.

Troisièmement, les lévites avaient besoin de ce soutien car ils n'avaient pas d'héritage parmi le peuple. De même, les croyants d'aujourd'hui sont encouragés à prendre soin des ministres de l'Évangile qui pourraient être considérés comme des lévites de notre temps.

Quatrièmement, les villes que Dieu a accordées aux lévites suffisaient à leurs besoins. Cela nous enseigne que nous devons être généreux dans les provisions que nous donnons à nos ministres,

Cinquièmement, en donnant aux lévites des villes dans tout le pays d'Israël, le Seigneur a montré qu'aucun des membres de son peuple qui ont servi avec diligence et fidélité, que ce soit à plein temps ou à temps partiel, ne resterait sans récompense adéquate ; ils seront récompensés massivement par des provisions physiques, spirituelles et matérielles.

 

2.LE CONCEPT DE VILLE DE REFUGE

Nombres 35: 6- 15 Exode 21:13; 32:2526;Deutéronome 4:41-43; 19:2-7; Josué 20:1-9

 

"Parmi les villes que vous donnerez aux Lévites, il aura six villes de refuge où pourra s'enfuir le meurtrier, et quarante-deux autres villes" (Nombres 35:6). Dieu ordonna aux enfants d'Israël de désigner six des quarante-huit villes données aux Lévites comme villes de refuge. Trois de ces villes devaient être situées sur le territoire de Ruben, Gad et de la demi-tribu de Manassé, tandis que les trois autres devaient être situées de l'autre côté du Jourdain pour desservir les autres tribus. Ces villes devaient être bien réparties et situées à des endroits stratégiques, de sorte qu'une personne fuyant pour se réfugier n'importe où dans le pays puisse atteindre à temps la ville la plus proche. Dieu ordonna également que les routes menant aux villes de refuge soient maintenues en bon état et libres de toute obstruction, afin qu'une personne fuyant le vengeur du sang ne soit gênée : "Tu établiras des routes, et tu diviseras en trois parties le territoire du pays que l'Éternel, ton Dieu, va te donner en héritage. Il en sera ainsi afin que tout meurtrier puisse s'enfuir dans ces villes (Deutéronome 19:3).

Les villes de refuge devaient servir d'asile temporaire au "meurtrier, pour qu'il s'y réfugie".

 

Le meurtrier demeurait parmi les Lévites jusqu'à ce que son cas soit tranché par les juges. S'il est coupable de meurtre, ayant tué son prochain par présomption ou par haine, il est livré au vengeur du sang. Mais si le délit a été commis "à l'improviste", il doit rester dans la ville de refuge jusqu'à la mort du souverain sacrificateur. Tout en apportant un secours au meurtrier (s'il n'est pas coupable d'un meurtre pur et simple), cela lui permet de vivre avec les lévites chargés d'enseigner au peuple les jugements et les lois de Dieu et d'être influencé par leur mode de vie.

Dans la culture hébraïque, celui qui a droit de rachat a le devoir de protéger les droits familiaux de son parent. II devait venger le meurtre de son parent en tuant le meurtrier. Dans ce cas, ce dernier était appelé le vengeur du sang". La loi hébraïque interdisait le meurtre mais permettait au plus proche parent de venger la mort de son parent tué. Cependant, Dieu a fait une distinction entre le meurtre prémédité et l'auteur d'un homicide involontaire. Alors que le meurtrier volontaire doit être mis à mort par le vengeur du sang, l'auteur d'un homicide involontaire peut se réfugier dans la ville de refuge la plus proche. Une fois arrivé dans la ville de refuge, le vengeur du sang ne lui ferait aucun mal jusqu'à ce que son cas soit correctement jugé par des juges impartiaux. Pour le procès, l'homme était emmené dans la ville où le délit avait été commis, et deux ou trois témoins étaient interrogés pour sa condamnation ou son acquittement. S'il était confirmé qu'il n'avait pas tué la victime volontairement, il était renvoyé dans la ville de refuge et y vivait jusqu'à la mort du souverain sacrificateur. Après la mort de ce dernier, le meurtrier était libre de retourner dans sa ville.

L'institution de villes de refuge était un moyen d'empêcher les gens de se venger cruellement d'une personne qui avait tué quelqu'un sans le vouloir. Ce serait un péché pour le vengeur du sang de tuer un meurtrier qui n'a pas prémédité le meurtre de la victime. Cette disposition met également en évidence la justice de Dieu qui doit s'appliquer à notre vie sociale. Bien qu'il ne tolère pas le péché, il ne veut pas qu'un pécheur périsse, "...mais voulant que tous arrivent à la repentance" (2 Pierre 3:9). Cette disposition s'oppose fortement aux exécutions extrajudiciaires auxquelles se livrent certains agents des forces de l'ordre. Il est impie d'arrêter des citoyens innocents et de les jeter en prison. La prison n'est pas destinée aux citoyens innocents et respectueux de la loi, mais aux malfaiteurs et aux criminels. Il est ignoble, cruel et inacceptable du point de vue scripturaire d'échanger des citoyens innocents arrêtés dans la rue avec des criminels riches et impénitents pour obtenir un gain pécuniaire.

En désignant des villes de refuge, Dieu se révèle comme notre refuge et notre forteresse, notre bouclier et notre abri en temps de tempête (Esaïe 25:4; Deutéronome 33:27; 2 Samuel 22:3; Psaumes 9:9; 46:1). "Tu as été un refuge pour le faible, un refuge pour le malheureux dans la détresse, un abri contre la tempête, un ombrage contre la chaleur ; Car le souffle des tyrans est comme l'ouragan qui frappe une muraille". Quels que soient le feu et la fureur de l'ennemi, ceux qui se confient en Dieu seront délivrés.

Christ est notre refuge et notre sauveur, il n'y a de salut en aucun autre. Les pécheurs qui fuient vers lui pour être sauvés ne seront pas seulement sauvés, mais bénéficieront également d'une protection continue sous son amour et ses soins. Pour s'approprier ces bénédictions, le pécheur doit reconnaître son état de pécheur, se repentir de son péché et accepter Christ comme son Seigneur et Sauveur personnel. La foi en Christ garantit la protection divine. Ceux qui viennent à Christ trouveront le repos, la sécurité et le secours pour leur âme (Matthieu 11:28,29).

 

3. LES CONDITIONS DE SÉCURITÉ DANS LES VILLES DE REFUGE.

Nombres 35:16-35; Deutéronome 4:42; 19:3,4 Josué 20:3-6; Jérémie 18:9,10; Ézéchiel 3:20,21; 18:24-32, 33:12-20; Hébreux 2:1-4; 12:15; 1 Corinthiens 6:19,20; 2 Corinthiens 6:16.

 

Le meurtrier qui se voit offrir l'asile dans une ville de refuge doit remplir certaines conditions de base pour bénéficier de la sécurité et de la protection contre le vengeur du sang. Il doit y demeurer jusqu'à la mort du souverain sacrificateur avant de retourner dans sa propriété. Si le meurtrier enfreint cette clause et est tué, le vengeur du sang n'est pas coupable de meurtre. Il devait également se conformer aux règles des lévites qui gardaient la ville de refuge et se soumettre à eux. Pour rester dans la ville de refuge, il fallait faire preuve de maîtrise de soi et de discipline pour résister à toutes les tentations de franchir les limites de la ville. Cela implique que, quel que soit l'intérêt qu'il porte à sa propre ville, il doit le sacrifier pour rester en sécurité. Le cas de Shimei, à qui le roi Salomon avait accordé une amnistie conditionnelle pour qu'il puisse rester dans la ville de Jérusalem, qu'il a violée et où il a perdu la vie, est une illustration (1 Rois 2:39-42). La sécurité conditionnelle du meurtrier dans la ville de refuge renvoie à la sécurité conditionnelle des croyants en Christ. Un chrétien est en sécurité en Christ à condition qu'il continue à demeurer en lui (Jean 15:6). Cela montre que la doctrine de la sécurité inconditionnelle ou universelle des croyants est fausse.

La désignation de villes de refuge pour le meurtrier permet de tirer quelques leçons essentielles.

Premièrement, la miséricorde et le pardon sont prévus pour le pénitent.

Deuxièmement, Dieu déteste le péché et l'injustice envers les innocents.

Troisièmement, comme les villes de refuge étaient situées à une distance raisonnable et que les routes étaient libres de tout obstacle, le chemin du salut est accessible à tous ceux qui se tournent vers Christ dans une véritable repentance et dans la foi en son sang expiatoire.

Quatrièmement, le refuge était destiné à tous, indépendamment du statut et du sexe. Cette disposition mettait les riches et les pauvres sur un pied d'égalité.

Cinquièmement, tout comme un Israélite doit se soumettre aux administrateurs et aux règles dans les villes de refuge, le pécheur doit jouer son propre rôle : se repentir du péché, exercer sa foi en Christ. Dieu a également donné quelques lignes directrices e les juges doivent suivre pour éviter les erreurs déciares. Pour distinguer l'homicide involontaire de Palmifide volontaire, l'arme utilisée et la manière dont il a été utilisé pour tuer la victime peuvent être un Indice de l'intention réelle.

L'assassin est présumé Coupable d'homicide volontaire si,

Premièrement, il tue la victime avec une arme mortelle comme le fer ou la pierre (versets 16,17);

Deuxièmement, s'il frappe la victime avec une arme dangereuse en bois (verset 18);

Troisièmement, s'il poignarde la victime par haine (verset 20);

Quatrièmement, s'il tend une embuscade à la victime (verset 20) et

Cinquièmement, si, par inimitié, il la frappe de sa main (verset 21). Dans ces cas, on peut déterminer la manière dont la victime a été tuée.

Dans la conduite du procès, Dieu a prévu qu'il y ait des témoins qui déposent contre ou en faveur de l'accusé. Personne ne doit être mis à mort sur le témoignage d'un seul témoin. Il s'agit d'éviter qu'un innocent ne soit victime du faux témoignage d'un seul témoin. En revanche, avec deux ou trois témoins, qui doivent être interrogés séparément, la vérité a toutes les chances d'être établie.

 

En conclusion, Dieu a dit aux enfants d'Israël d'éviter de polluer la terre en versant du sang innocent. Il leur a rappelé que la présence de Dieu était au milieu d'eux et qu'à ce titre, ils devaient préserver la terre de toute pollution. Ceci est très instructif pour les croyants qui servent de temples à Dieu aujourd'hui (1 Corinthiens 6:19,20; 2 Corinthiens 6:16). La raison principale pour laquelle nous gardons nos vies libres de toute forme de pollution est que Dieu habite en nous. C'est sa présence en nous, et non la crainte de la discipline, qui est la véritable motivation d'une vie sainte.

 

QUESTIONS À EXAMINER :

I. Expliquez l'objectif des villes de refuge.

2. De quelle manière les villes de refuge symbolisent- elles Christ ?

3. Que peuvent apprendre les croyants du commandement de donner des villes et des banlieues aux Lévites ?

4. Indiquer les lignes directrices pour le maintien de ces villes.

5. Quelle condition de base le meurtrier involontaire doit-il remplir pour rester en sécurité dans la ville de refuge ?

6. Soulignez quelques leçons essentielles tirées de l'institution par Dieu des villes de refuge.

7. Pourquoi Dieu a-t-il demandé aux Israélites de ne pas polluer la terre et qu'est-ce que cela nous apprend


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