La Mission Des Soixante-Dix-Leçon 102, Sondez Des Adultes

VERSET À MÉMORISER : Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller. Il leur dit : la moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans la moisson. (Luc 10 :1,2)

 

TEXTE : Luc 10:1-24

 

Durant Son ministère terrestre, Jésus fit preuve d'une immense passion, d'une consécration et d'un zèle exceptionnel pour le salut des âmes. Il n'a laissé personne dans le doute sur le fait que la prédication de l'Évangile est le point central de Son ministère. Pour cette raison, le désir du gain des âmes doit être la force motrice de la vie de chaque croyant.

Dans notre texte, Christ envoya soixante-dix disciples deux à deux, pour aller prêcher l'Évangile dans les lieux où Lui-même devait aller. Il leur donna des recommandations spécifiques au sujet de l'oeuvre du gain des âmes et leur fit savoir qu'ils devaient encourager ceux qui recevraient l'Évangile et condamner ceux qui le rejetteraient. Les disciples obéirent avec diligence et promptitude. Ainsi, ils expérimentèrent la puissance de Dieu. Ils revinrent avec une grande joie et le Seigneur se réjouit avec eux.

 

1. LE MANDAT ET LA MÉTHODE DES DISCIPLES MANDATÉS.

Matthieu 28 : 18-20 ; 6 : 24-34.; Marc 1 :15 ; Luc 3 : 1-6 Hébreux 2 :3.

Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller (Luc 10 :1). Parmi les trois Évangiles synoptiques où il est fait mention de la sortie d'évangélisation des douze apôtres, seul Luc évoque la mission des soixante-dix. Le passage de douze évangélistes à la première sortie de prédication à soixante-dix évangélistes est une évidence que : 

Premièrement, le ministère de Jésus portait du fruit, fruit que sont des âmes affermies, dignes de confiance, qui sont non seulement gagnées pour le Royaume mais aussi mandatées. 

Deuxièmement, la prédication de l'Évangile n'est pas une tâche qui incombe uniquement aux leaders, mais également aux laïcs.

L'objectif de la mission des disciples était double, â savoir : - la préparation des coeurs du peuple à recevoir Christ quand Il viendrait dans leur ville, - la préparation des disciples à la pratique dans le ministère. Ceci est important, étant donné qu'ils sont appelés à continuer la tâche de l'évangélisation du monde après l'ascension de Christ. Ils étaient envoyés deux à deux afin de pouvoir s'encourager et venir à la rescousse l'un de l'autre sur le terrain. Cette stratégie confirme la position des Écritures selon laquelle « Deux valent mieux qu'un, parce qu'ils retirent un bon salaire de leur travail. Car, s'ils tombent, l'un relève son compagnon ; mais malheurs à celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ? (Ecclésiastes 4 :9,10)

En envoyant les soixante-dix, Jésus souligna l'énorme tâche que représente l'évangélisation d'un monde prêt pour la moisson avec un petit nombre de moissonneurs qualifiés et pleins de bonne volonté. Comme solution au problème du nombre insuffisant des ouvriers de l'Évangile, il leur dit : « Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans la moisson. » Jésus recommanda la prière comme un moyen efficace de susciter plus de leaders et d'ouvriers dans la mission de l'Évangile. Les soixante-dix étaient envoyés avec des instructions spécifiques. 

Premièrement, Jésus dit « Partez ; voici, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups » (Verset 3). Ceci nous montre qu'il y a des défis liés à la prédication de l'Évangile. Au nombre de ces défis, nous pouvons citer la persécution, les oppositions, les attaques, le mépris et la résistance. Jésus voulait ainsi prévenir Ses disciples des fausses impressions ou des faux espoirs qu'ils pourraient avoir au sujet de leur mission.

Deuxièmement, ils ne devaient « porter ni bourse, ni sac, ni souliers » Les ministres de Dieu doivent se libérer des encombrements du monde pour se dévouer complètement au ministère du gain des âmes. L'urgence de l'évangélisation du monde impose aux prédicateurs d'avoir une attention totale sur le gain des âmes plutôt que sur le gain d'argent ou sur l'implication dans les affaires de cette vie. Toutefois, l'instruction de Christ n'exclut pas le fait d'avoir un emploi rémunéré qui nous permette de subvenir aux besoins de nos familles. Il n'a aucunement l'intention de faire des prédicateurs des fardeaux et des irresponsables incapables de prendre en charge leur famille (1 Timothée 5 :8).

Troisièmement, les prédicateurs de l'Évangile doivent se contenter d'un style de vie simple, libre de toute convoitise et de toute ostentation. Où qu'ils aillent, ils doivent se contenter des provisions mises à leur disposition et ne doivent avoir de scrupules quant à la nourriture, au logement et aux moyens de transport.

Quatrièmement, Jésus ordonna aux soixante-dix : Ne saluez personne en chemin (verset 4). Ceci ne signifie pas toutefois que les ministres de l'Évangile soient impolis ou discourtois. Au contraire, ceci met en évidence l'urgence de leur tâche et le sérieux qu'elle mérite. Ils ne devaient donc pas perdre leur précieux temps sur les longues salutations comme le faisaient les Juifs. De plus, il leur dit de faire preuve de courtoisie et de dire dans chaque maison où ils entreraient « Que la paix soit sur cette maison ! ». Plus loin, il révéla que « Et s'il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra à vous » (Luc 10 :6). Un enfant de paix fait référence à toute personne qui se montre pacifique envers autrui. Il était de coutume parmi les Juifs de nommer une personne « fils » ou « enfant » d'une vertu ou d'un vice particulier qui la caractérisait. Par exemple, fils du tonnerre (Marc 3 : 17), fils d'exhortation (Actes 4 :36), fils de Bélial (1 Samuel 25 :17).

Cinquièmement, Jésus les avertit de ne pas aller de maison en maison, mais de demeurer dans une seule maison, mangeant et buvant ce qu'on leur donnerait. Il leur assura que leurs besoins seraient satisfaits. Il exprima ceci par un dicton populaire « l'ouvrier mérite son salaire. » Pour ce qui concerne le message à délivrer, le Seigneur les chargea de prêcher en disant « le royaume de Dieu s'est approché de vous » (verset 9). Ceci signifie que le message de l'évangéliste doit être simple, direct et centré sur l'imminence du Royaume de Dieu, par le fait que Christ se tient à la porte du coeur de chaque pécheur et frappe, afin qu'il le laisse entrer. Christ reste hors du coeur si le péché n'est pas confessé. Au pécheur qui veut entrer dans le Royaume, Jésus ordonne : « repens-toi » (Marc 1 : 15). Notre message doit se focaliser sur Christ et l'oeuvre du salut qu'il accomplit pour nous au Calvaire. Les disciples devaient également guérir les malades, afin de prouver que l'Évangile n'est pas seulement en paroles mais aussi en puissance. Les guérisons et les miracles font partie intégrante du message de l'Évangile. La guérison facilite la conviction et confirme l'origine divine de l'Évangile. Toutefois, Jésus avertit Ses disciples à ne pas s'attendre à ce que tout le monde accepte leur message, car, l'homme a le libre arbitre et peut choisir ou non de se repentir ; mais à la fin de sa vie, chacun sera responsable de son choix et de ses décisions. Au jour du jugement, ceux qui auront rejeté le message de l'Évangile feront face à une punition plus sévère que celle de Sodome et Gomorrhe. Cette déclaration de Christ avait pour objectif de stimuler le zèle et la promptitude des disciples à prêcher l'Évangile afin de persuader le plus grand nombre de leurs auditeurs et faire échapper leur âme à la punition éternelle. Cette déclaration vise également à prévenir les disciples contre le découragement à l'idée de se rendre compte qu'en dépit des miracles accomplis et des énormes sacrifices qu'ils auront consentis pour la prédication de l'Évangile, peu de personnes acceptent de se repentir. Pour les encourager davantage, il leur assura de son identification avec eux (Luc 10 :16). Nous devons prendre garde à la manière dont nous parlons aux serviteurs de Dieu et à la manière dont nous les traitons. Un reproche fait à un serviteur de Dieu, est un reproche fait à Dieu. « Malheur à toi, Chorazin ! malheur à toi Bethsaïda ! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre » (Luc 10 :13). Christ fit des reproches aux villes impénitentes de Chorazin, Bethsaïda et Capernaüm où Il donna plusieurs avertissements et fit plusieurs grands miracles avec pourtant peu de résultats. Il leur fit des reproches et prononça de lourds jugements à leur encontre à cause de leur refus de se repentir. L'impénitence de ces villes pourtant privilégiées et les reproches de Christ qui leur en sont découlés nous montrent à suffisance qu'à celui à qui on a plus donné, on en redemandera plus, et que, plus vous avez de privilèges, plus grandes seront vos responsabilités. Nous qui écoutons la saine doctrine de la Parole de Dieu et qui assistons aux manifestations fréquentes de la puissance de Dieu devons prendre garde à ne pas faire face au même jugement. Nous devons prier, afin que Dieu ouvre les coeurs de ceux à qui nous prêchons afin qu'ils croient au message et se repentent.

 

2. LE COMPTE-RENDU DES DISCIPLES ET LA RÉPONSE DE CHRIST.
Luc 10 : 17-20 ; Matthieu 17 :19 ; Marc 9 :28 ; Philippiens 2 : 9-11 ; Luc 15 :7.

Les soixante-dix revinrent avec joie et firent le rapport d'un ministère étonnamment florissant. « Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom » (Luc 10 : 17). La victoire et la réussite des disciples ont été possible grâce au nom de Jésus, le nom au-dessus de tout nom (Philippiens 2 :10). Christ leur dit de ne pas se réjouir parce qu'ils ont chassé les démons, mais de plutôt se réjouir parce que leurs noms sont écrits dans les cieux. Les croyants doivent savoir que le succès de leur ministère ne doit pas être mesuré par la seule capacité à chasser les démons, mais surtout par le salut de leurs auditeurs. Jésus n'était pas surpris de la facilité avec laquelle les disciples chassèrent les démons. Il attribua cela à la chute de Satan, le chef des démons. Parce que Satan est tombé, il n'est pas surprenant que ses démons aussi le soient. Il leur dit en plus : « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi ; et rien ne pourra vous nuire » (Luc 10 :19). Si le croyant ne reçoit pas cette puissance, il ne peut combattre les forces des ténèbres. Pour recevoir la puissance de Dieu pour un ministère rempli de miracles, le croyant doit être sanctifié et prier instamment pour être revêtu du Saint Esprit. C'est une promesse de Christ pour chaque croyant et il est normal d'attendre jusqu'à recevoir la puissance (Luc 24 :49, Actes 1 : 4,8). La déclaration de Jésus révélant la chute de Satan a également pour objectif d'avertir contre l'orgueil subtil à cause de la réussite dans le ministère. Satan est tombé du ciel à cause de l'orgueil et nous devons prendre garde à ne pas tomber dans la même tentation.

 

3. LE PRIVILÈGE DES RÉVÉLATIONS DIVINES FAITES AUX DISCIPLES MANDATÉS. Luc 10 : 21-24 ; Matthieu 13 :11-16 ; Esaïe 5 :21; Jean 9 :39-41 ; Romains 11 : 8-10 ; 1 Corinthiens 1 :18-29

 « En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit, et il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi.» (Luc 10 : 21). Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit et loua le Père pour Son plan de rédemption et de la manière dont ce plan a été révélé aux nouveaux croyants et aux disciples. Il souligna aux disciples le privilège qu'ils ont dans ce programme de l'Évangile. Il est important de noter qu'il est écrit que Jésus tressaillit de joie. Trois fois, il est écrit qu'il a pleuré. Il était « Homme de douleur et habitué à la souffrance », mais, lorsque les âmes se convertirent et reçurent l'illumination spirituelle, Sa joie éclata du fond de Son chagrin et de son fardeau pour les pécheurs ; alors il loua Dieu. Jésus loua le Père pour Sa souveraine sagesse en ce qu'Il cacha de grands secrets spirituels aux sages de ce monde qui s'enorgueillissent dans leur propre justice et de les avoir révélés à ceux qui sont décrits comme « des enfants », c'est-à-dire ceux qui sont humbles, tendres et désireux d'apprendre et d'obéir. Ceci voudra dire que les croyants du Nouveau Testament ont de plus grands privilèges que les prophètes, les saints et les rois de l'Ancien Testament. Par la vertu de la mort et de la résurrection de Jésus, la défaite de Satan, l'effusion du Saint-Esprit et la plénitude de la puissance de Dieu sur les croyants, les croyants du Nouveau Testament ont un avantage de taille sur les saints de l'Ancien Testament. Toutefois, ce plus grand privilège nous impose de plus grandes responsabilités pour atteindre les pécheurs avec l'Évangile afin qu'ils se repentent et acceptent Jésus comme leur Seigneur et Sauveur. Après cela, nous nous devons de les suivre de près afin qu'ils croissent et fassent à leur tour des autres, des disciples.

Nous devons consacrer notre temps, nos talents et nos biens à l'oeuvre de l'évangélisation et de la Croissance de l'église. De grandes victoires et de grands témoignages nous attendent si nous sommes obéissants comme l'étaient les soixante-dix.

 

QUESTIONS DE RÉVISION

1-Quelle est la place de la prière pour susciter les ouvriers dans la moisson des âmes ?

2-Énumérez ceux à qui la responsabilité incombe de prêcher l'Évangile

3-Que pouvons-nous apprendre des instructions que Christ donna aux soixante-dix ?

4-Quelle fut la réponse de Christ lorsque les disciples revinrent lui exprimer leur joie d'avoir vaincu les démons ?5- Que doit être le message central de toute évangélisation ?

6-Que pouvons-nous apprendre des reproches faits par Christ à Chorazin, Bethaïsda et Capemaüm

7-En quoi les croyants du Nouveau Testament sont-ils plus privilégiés que les croyants de l'ancienne dispensation ?